Voies romaines en Gaule : La traversée du Limousin

Resumat

Cet ouvrage présente l’essentiel des recherches sur les voies romaines en Limousin depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, et fait appel à de nombreuses comparaisons extra-régionales, en Gaule et en Europe occidentale.
Dès les premières lignes, l’auteur combat un préjugé tenace : les voies romaines étaient pavées ou dallées et charriaient un important trafic commercial. Or en Gaule, sauf en Narbonnaise, la surface des voies étaient habituellement revêtue de petites pierres ou de galets ; elles avaient surtout une vocation « politique », acheminant de ville en ville le courrier de l’administration impériale. Jalonnées de bornes et de relais d’étape, les voies romaines étaient aussi de véritables monuments édifiés à grands frais, avec leurs structures stratifiées, leurs chaussées bornées de fossés, et leurs cavées décaissées dans les pentes fortes.
Les recherches conduites par l’auteur attestent cependant que le réseau routier gallo-romain en usage après la Conquête combinait quelques rares voies romaines à chaussée épaisse et de très nombreux chemins déjà empruntés par les populations autochtones avant la Guerre des Gaules : tracés à fleur de sol et guidés par des lignes de partage des eaux, la plupart de ces chemins indigènes ont été peu à peu romanisés.
Ainsi que le souligne dans sa préface Pierre Sillières, professeur émérite à l’université de Bordeaux-III et savant spécialiste du réseau routier antique dans le monde romain, cet ouvrage est « un corpus, sans doute unique à ce jour, des diverses formes et structures des routes et chemins d’une cité de Gaule… Jean-Michel Desbordes offre aux archéologues et aux historiens l’instrument fondamental pour toute étude du Limousin, non seulement à l’époque antique, mais aussi pendant le Moyen Âge et une partie de l’époque moderne ».

Sommaire :

Préface
Avant-propos

Chapitre premier – Qu’est-ce qu’une voie romaine ?, p. 1-17.
1. Les fonctions d’une voie romaine, p. 5-11.
2. L’identification des voies romaines en Limousin : une recherche difficile, p. 12-17.

Chapitre II – La recherche des voies romaines en Limousin : les documents disponibles, p. 19-75.
1. Le paysage limousin, p. 19-22.
2. Les itinéraires antiques, p. 22-26.
3. Les bornes routières, p. 26-27.
3.1. Quelques bornes rares et dispersées, p. 27-29.
3.2. Les bornes de la voie de Limoges à Argentomagus, p. 29-31.
3.3. L’importante série de la voie de Lyon à Saintes, p. 31-37.
4. Gué et ponts, p. 37-44.
5. Les structures riveraines et la chronologie des voies, p. 44-49.
6. La toponymie routière, p. 49-52.
7. La voie antique, limite administrative, p. 52-67.
8. Une source d’information marginale : l’hagiographie et l’hagiotoponymie, p. 67-75.

Chapitre III – Le monument routier, p. 77-136.
1. Les travaux voyers, p. 77-117.
1.1. Les terrassements, p. 77-79.
1.2. La largeur des chaussées, p. 79-98.
1.3. Les margines, p. 98-104.
1.4. Les bermes latérales, p. 104-105.
1.5. Les fossés de drainage, p. 105-106.
1.6. Les cavées, p. 106-117.
2. L’architecture des chaussées, p. 117-136.
2.1. Le revêtement des surfaces, p. 117-119.
2.2. Les ornières, p. 119-120.
2.3. La structure interne des chaussées, p. 120-127.
2.3.1. Voie de Lyon à Saintes, p. 127-130.
2.3.2. Voies de Lyon à Bordeaux par Ussel, Brive et Périgueux, p. 130-133.
2.3.3. Voies de Limoges à Aunedonnacum/Aulnay (?) par la rive droite de la Vienne, p. 133-134.
2.3.4. Chaussée de Limoges vers Nexon et la zone aurifère de Saint-Yrieix-la-Perche, p. 134-135.
2.3.5. Voie de Limoges à Brive, p. 135-136.
2.3.6. Voie de Lyon à Poitiers par Bridiers, p. 136.

Chapitre IV – Les tracés routiers, p. 137-180.
1. L’adaptation à la topographie, p. 137-140.
2. Le passage des frontières, p. 140-142.
3. Cartographie des tracés routiers, p. 142-180.
3.1. Tracé de la voie de Lyon à Saintes par Ahun et Limoges, p. 142-161.
3.2. Tracé de la voie de Lyon à Bordeaux par Ussel et Brive, p. 161-166.
3.3. Tracé de la voie de Périgueux à Limoges, p. 166-168.
3.4. Tracé de la voie de Limoges à Bourges par Argentomagus/Saint-Marcel (Indre), p. 168-172.
3.5. Tracé de la voie de Limoges à Poitiers, p. 172.
3.6. Tracé de la voie de Limoges au Toulousain par Briva Curretia/Brive, p. 173-174.
3.7. Tracé de la voie de Lyon à Poitiers par Ahun, p. 174
3.8. L’exemple d’un cheminement indigène romanisé entre Semme et Gartempe, p. 174-180.

Conclusion
Glossaire des mots latins
Bibliographie