Poèmes des faubourgs et d’ailleurs

Synopsis

L’écrivain ouvrier Lucien Bourgeois (1882-1947) ne publia en volume que sa brève autobiographie, L’Ascension (1925), et un recueil de douze récits prolétariens, Faubourgs (1931), tous deux réédités sur nos presses. Les poèmes du présent recueil couvrent une grande partie de sa vie. Les premiers ont été publiés en 1906 dans la Revue socialiste. Ils sont suivis de quelques poèmes publiés dans une éphémère « revue idéaliste d’art et de sociologie »,  Art et pensée, fondée par Lucien Bourgeois avec quelques camarades, poèmes dont le Mercure de France notait alors qu’ils « révèlent un tempérament original et fort ».

Par la suite, Bourgeois avait constitué un recueil d’une centaine de poèmes, dont le manuscrit a longtemps erré dans les salles de lecture des éditeurs sans trouver preneur, malgré les louanges de Jean-Richard Bloch, de Maurice Bouchor et de la comtesse de Noailles. Seuls quelques fragments de ces Poèmes des faubourgs et d’ailleurs ont paru dans des périodiques, ou dans le recueil de Douze poètes prolétariens publiés par les Éditions Sociales Internationales en 1931, et le manuscrit en semble aujourd’hui perdu. Le dernier poème paru du vivant de Lucien Bourgeois date de 1945. Ces quelques poèmes rescapés, par « un poète inédit du prolétariat français » (Arnold Brémond), nous ont semblé porteurs d’une émotion suffisamment profonde pour mériter d’être rassemblés et partagés.