Vingt lettres sur l’histoire : À ces cons de français et ces couillons d’occitans

Resumat

Il fallait bien que quelqu’un s’attaquât un jour à ce que le poète occitan du XIIIe siècle appelait « l’orgueil de la France » et qui prit, à certains époques, l’allure d’une énorme et sotte vanité. L’écrivain Robert Lafont le fait en suivant le fil de l’histoire à partir de la débâcle de 1940. Il dégage le visage des trois Sauveurs successifs qui construisirent leur gloire sur trois abandons de la grandeur nationale : Philippe Pétain, grand de la défaite absolue des armes et de l’assassinat de la République, Charles de Gaulle, héros du naufrage de l’Empire, libérateur de l’Algérie au prix du plus sanglant chaos, François Mitterrand, ultime espoir de la gauche, qui la sacrifie au sordide des affaires. Tous trois ont admirablement joué de la jobardise de ce peuple qu’ils méprisaient.
Cet écroulement par étapes, jusqu’à l’actuel crépuscule, plus général, des États-nations, l’auteur le voit depuis l’aventure intellectuelle et civique de sa propre vie : l’émergence de la grande sacrifiée, l’innommée de l’histoire de France, l’Occitanie, aventure qui ne manque ni d’éclat ni de courage, mais qui a aussi ses médiocrités.
Le livre bouscule, il est honnête, sans concessions, mais on lui concédera le mérite de l’ironie.